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De l'art d'exprimer ses besoins

  • Photo du rédacteur: Olivier Roche
    Olivier Roche
  • 20 août 2020
  • 2 min de lecture


Un été, j’avais été témoin d’échanges musclés entre un couple, à une terrasse d’un café. La femme reprochait à son mari de ne pas s’investir dans l’organisation de leurs journées de vacances, de se laisser porter et de ne pas s’investir. Le mari encaissa ce qu’il put, puis, explosa à son tour. Je me serais bien passé de cette scène, mais je m’interroge encore sur son issue, si l’épouse avait exprimé son besoin réel : « chéri, je suis fatiguée de tout porter, tout organiser, aide-moi, soutiens-moi à ton tour »


Quelle scène rejouons-nous, de manière inconsciente et systématique, lorsque nos besoins ne sont pas nourris ? Il était sans doute plus « facile » pour cette femme de s’en prendre à son mari et d’exprimer de la colère plutôt que de lui demander de l’aide et de contacter sa tristesse. Une stratégie qu’elle connaissait sans doute très bien. Mais ce ne sont que des suppositions…


Nous arrivons parfois difficilement à exprimer ce que nous voulons, et préférons nous recroqueviller sur nous-mêmes ou… de nous confronter à l’autre, comme si nous n’arrivions pas à identifier notre besoin véritable.

Les outils sur ce type de situation ne manquent pas : Stephen Karpman et son triangle dramatique, la communication non violente de Marshall Rosenberg, Alcey Choy et son triangle du gagnant… Ils parlent tous, plus ou moins, de la même chose sous un angle différent : Comment s’autoriser à exprimer son besoin en contactant véritablement et de manière authentique sa vulnérabilité ? Comment contacter sa juste émotion pour comprendre ce qui se passe en soi et découvrir l’essence même de son besoin ?


Car nos émotions parlent de nos besoins : si j’éprouve de la peur c’est que j’ai sans doute besoin de protection, si j’éprouve de la colère c’est que j’ai certainement besoin que la situation change parce que mes valeurs ou mon espace ne sont pas respectés. Pour autant, notre histoire nous a, parfois, rendu l’accès plus difficile à certaines émotions : il vous est sans doute déjà arrivé de voir une personne en pleurs alors qu’elle exprimait de la colère. Cette confusion des émotions rend sans doute plus floue l’identification de ce qui nous manque.


Permettre aux personnes que j’accompagne de centrer leur regard sur ce qui n’est pas satisfait en eux, prendre conscience de la façon dont ils l’expriment et de trouver des alternatives pour nourrir leurs besoins est une approche passionnante en coaching. Elle rend visible les modes de fonctionnement en situation de stress, elle permet la compréhension de l’émergence des conflits, et l’identification de ses ressources pour rester au proche de soi-même. Elle permet, enfin, l’expression d’une demande claire, sereine, centrée sur son besoin et non plus en réaction à l’autre ou aux évènements.

 
 
 

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